Chapitre 9 : La poupée

Cette nuit-là il m'arriva quelque chose d'étrange. La lune était d'un blanc étincellant. Je baissai alors les yeux puis lorsque je les relevai, je ne voyais plus la lune parfaitement blanche de tout-à-l'heure, mais une lune rousse qui devenait de plus en plus claire jusqu'à être teintée d'un magnifique doré. Avais-je raté quelque chose ? Puis j'eus l'impression qu'il y avait une grosse étoile derrière elle, en effet un peu plus loin il y avait des étincelles mais à cause de cet astre d'or qu'était devenue la lune je ne pouvais voir d'où elle venait. Du soleil, peut-être ? Etait-ce une éclipse ? Les étincelles grandissaient de plus en plus, et petit-à-petit elles recouvraient la ville, en silence. Une ville éclairée comme en plein jour au beau milieu de la nuit. Puis la lumière pris encore plus d'ampleur jusqu'à-ce-quelle cache les maisons, comme un brouillard de lumière. Je fus partagée entre deux sentiments : la peur et la fascination. La peur car je ne savais pas si je risquais ma vie en restant clouée au milieu de cette fumée dorée, et la fascination car c'était juste magnifique à voir. Soudain cet émerveillement disparu et laissa la peur prendre le dessus. Je sentis une présence derrière moi. Je me retournai, puis je vis une ombre floue à travers ces nuages de je-ne-sais-quoi. Je n'en distinguait pas très clairement la forme, mais je savais que ça ressemblait à un humain. L'ombre ne bougeait pas, comme si elle était pétrifiée sur place. Je crus voir un léger mouvement au niveau des mains, mais un nuage passa devant l'ombre. Lorsqu'il disparut, l'ombre également n'était plus là. Tout à coup je ressentis un violent coup dans la nuque, puis plus rien.

 

Lorsque je me réveillais, j'étais toujours dans la rue. Le brouillard avait disparu, le soleil brillait dans le ciel malgré le froid. Je me levai doucement, à moitié endormie. Je ne l'avais pas remarqué mais à côté de moi se trouvaient un pendentif et une poupée de porcelaine. Le collier était certes très joli, mais ce fut la poupée qui avait retenu mon attention. Elle était extrêmement bien faite, si on lui retirait ses ailes noires on aurait dit une humaine miniature. Chaque détail de sa robe était très bien réalisé, et son regard tellement bien fait que j'ai cru un instant qu'elle me fixait. Elle semblait avoir un lien étroit avec le pendentif. Je les ramassait tous les deux et les emportai chez moi. Sur le collier on pouvait lire « Celestia ». Je décide donc d'appeler la poupée -ou plutôt devrais-je dire le chef-d'oeuvre ?- ainsi. Je la posait délicatement sur le buffet. Je continuai à la contempler toute la journée, fascinée. D'où pouvait provenir cette merveille ?

 

Puis c'est là que les évènements prirent une drôle de tournure.

 

À 21h30, je sors pour aller manger quelque chose dans un café non loin d'ici.

À 22h00, je rentre et j'ai l'impression que la poupée avait légèrement changé de place. Etait-ce vraiment une impression ?

À 22h30, je pars me coucher.

À minuit, je suis j'entends des légers bruits venant du rez-de-chaussée. Pensant que c'était à cause de la fatigue, je me rendormis.

À 8h04, je me réveille, j'allume ma lampe de chevet, et devinez qui est là, sur la table de nuit ?

 

Celestia.



19/07/2014
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