Note d'auteur : Coucou ! Avant de commencer ce chapitre du manga, je vais vous dire une chose importante (que certains savent déjà) : au Japon, les grandes vacances sont en fin janvier-février-mars et la rentrée en avril. Les grandes vacances de l'héroïne se dérouleront donc en hiver. Bonne lecture ^^

Je quittai le lycée difficilement, entre le vent, la neige, le froid, la grêle et l'accablement... Je n'avais vraiment aucune envie de rentrer à la maison. Voir ma mère et ma soeur euphoriques car j'ai mon diplôme d'entrée à l'université alors que je suis au bord des larmes... Non merci...

J'empruntai donc le chemin le plus long. Je connais la ville par coeur, car quand j'étais gosse, vers douze ans, le collège avait organisé une course d'orientation ici, par équipe de trois. C'est là que j'ai rencontré Maki et Yumi. Je n'aimais pas vraiment Maki, car je la trouvais gamine et immature... Quand à Yumi je la trouvais plutôt sympathique, bien qu'assez renfermée.

Au beau milieu de la course, nous devions contourner le lac du parc Hana pour aller chercher une balise sur le tronc d'un cerisier... J'ai trébuché sur une pierre et je suis tombée dans le lac. À 8 degrés, en plein mois de décembre, c'est vraiment atroce. Je savais très mal nager et j'avais du mal à lutter contre les vagues. Elles m'envoyaient  contre les rochers, les chocs étaient de plus en plus violents... Je ne voyais plus rien, tout était blanc d'écume... Le vent devint d'un seul coup plus fort, et les vagues plus hautes. Je me pris la première et finis sous l'eau avant que j'ai pu eu le temps de faire quoi que ce soit. Je ne voyais rien, j'avais froid, et à chaque mouvement dans l'eau je heurtai un rocher. La peur et le froid me figeaient sur place. Malgré moi, je ne bougeais plus et me laissais couler. Même sous l'eau je pouvais entendre Maki et Yumi crier mon nom :

-Yuki ! Yuki ! Non !

Tout à coup, malgré la vision floue que j'avais sous l'eau je devinai une silhouette s'avançant très rapidement vers moi. Un bras m'empoigna et je fus tirée vers la surface avec force. Une fois à la surface, on posa ma tête sur un rocher et on me dit :

-Calme-toi, respire lentement ! Voilà ! Ne bouge pas, je vais chercher le pion ! N'essaie pas de retourner à l'eau !

Et cette voix je la reconnaissais : c'était celle de Maki. Elle s'élança en courant vers la sortie du parc en criant :

-Yumi, veille sur Yuki ! Il ne faut pas qu'elle retourne à l'eau alors si elle glisse, rattrape-la ! Mets-toi en face du rocher sur lequel je l'ai installée !

C'est ainsi que nous sommes devenues amies. Elle m'a sauvé la vie ; je lui en serai toujours reconnaissante. Je ne pourrais pas supporter d'être séparée d'elle.