Chapitre 5 : La fugue

Ce chap' est un peu plus long que d'habitude. J'espère que vous apprécierez.

 

Chapitre 5 : La fugue.

 

 

Je me précipitai en bas, et décrochai. Je reconnus le numéro de Yumi.

« Allô, Yuki ?

-'lut, Yumi.

Trois secondes de silence s'écoulèrent. Des secondes qui me paraissaient des siècles. Puis Yumi reprit :

-Tu sais, on ne sera pas...

-Dans la même université. Je sais, Yumi. »

Et sur ces mots, je raccrochai, et sortis en courant de la maison avec comme veste un gilet. Un simple gilet que je n'avais même pas fermé, malgré ce temps. Je ne voulais pas fondre en larmes devant ma sœur et ma mère. Alors je me suis enfuie.

 

Je courrais, je courais, laissant mes larmes couler à flot sur mes joues. Je ne savais même pas dans quelle direction j'allais. La pluie se mêlait à mes larmes. Bah, c'était mieux ainsi, on ne me voyait pas pleurer, comme ça. Je longeais un trottoir toujours à la même allure, puis j'arrivais à un carrefour. Je pris à gauche, et débouchait dans une sorte de lotissement où des cerisiers séparaient les maisons les unes des autres. Je n'avais jamais vu cet endroit. Je diminuai ma foulée pour observer le lieu inconnu. Tout à coup, je découvris un parc. C'était... C'était le parc où j'avais rencontré Maki et Yumi. Alors comme ça ce lotissement est une sorte de raccourci...

J'entrai dans le parc, et cherchai un arbre pour me réfugier de la pluie (l'orage avait cessé, aucun risque). Je finis par en trouver un assez large. Je m'assis, le dos contre le tronc, pris la tête entre mes mains et recommançais à sangloter. Je ne voulais pas aller dans une nouvelle ville. Je ne voulais pas être séparée de mes amies ! Tout, sauf ça ! Je dus pleurer pendant au moins un quart d'heure.

 

« Hey...

Une voix grave me fit sursauter. Je levai la tête. Un beau jeune homme en uniforme scolaire se tenait devant moi. Je haussai un sourcil. Il s'accroupit près de moi, puis me tendit un mouchoir. Après quoi il se releva et partit sans dire un mot. Je pris son mouchoir et essuyait mes larmes. Ce garçon m'intriguait. Pourquoi ce geste alors qu'on ne se connaissait même pas ? En tout cas c'était très gentil de sa part.

                                             Chapitre_5_001.jpg

Après avoir séché mes larmes, je sentis mes paupières s'alourdir. J'entendis le clocher sonner minuit.

Je m'endormis.

 

Je fus réveillée par des bruits de pas et des cris à la fois soulagés et affolés.

« Yuki ! »

Je levai la tête et reconnus tout de suite Yumi et Maki. Elles étaient trempées par la pluie.

« Maki ? Yumi !? Que faites-vous là ?

-C'est ta mère qui nous as prévenues de ta fugue, répondit Maki. Allez, viens, elle doit être morte d'inquiétude.

-Quand à ta petite sœur n'en parlons pas, souligna Yumi.

Voyant que je ne répondis pas, elle me lancèrent :

-Hé ! Ca va ?

-Je... Je ne veux plus rentrer à la maison, répondis-je. J'ai honte.

-Honte de quoi ?

-D'avoir fui comme ça... »

Yumi me pris par la main, et me proposa de me cacher chez elle. J'accpetai et la suivis jusque chez elle.

 

Arrivées chez Yumi, on se laissa tomber sur le canapé, épuisées.

« Tes parents ne sont pas là, Yumi ?

-Non. Je vis seule ici, afin d'être plus près de l'université. »

On monta au premier étage, qui était composé d'une salle de bain, de toilettes et de deux chambres. La première chambre était celle de Yumi. Elle contenait un lit, une table de chevet, une armoire, un bureau,des étagères, bref tout ce qu'il faut pour une étudiante. La seconde était quasiment identique sauf que le lit était un lit à deux places.

« Ce soir, je dors ici, lança Maki. Mes parents sont en voyage, alors...

-OK, répondit Yumi, vous dormirez dans la 2ème chambre. Yuki, as-tu mangé ?

-Non.

-D'accord, descendons ; on te trouvera quelque chose à manger.

-Non, merci. J'ai pas faim.

-Sûre ?

-Sûre. »

Alors, Yumi nous prêta un pyjama. Maki et moi partîmes dans la seconde chambre sans échanger un mot, à peine un « Bonne nuit ». On se glissa dans le lit.

 

Je regardais par la fenêtre, observais la pluie qui ne semblait pas prête de s'arrêter. Au loin, je vis un petite lueur. Ma maison. Je m'endormis.



14/12/2013
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